le cabinet de curiosités
Il s'agit d'un projet en cours dans lequel les photographies sont organisées sur le modèle du « cabinet de curiosités » des XVIe et XVIIe siècles. Rassemblés par un téléphone-appareil photo, ils reflètent des intérêts pour l'histoire naturelle, l'ethnographie, les reliques religieuses et les antiquités ainsi que d'autres œuvres. Ils ont été sélectionnés et organisés sur la base d'intérêts personnels et d'une préoccupation esthétique plutôt que sur une quelconque tentative d'organisation systématique ou scientifique. Les photographies sont présentées sous forme de grille avec la possibilité de modifier la disposition, d'ajouter à la collection ou de reconfigurer les relations entre les images. Ainsi, la juxtaposition d’images et d’artefacts vise à combiner apprentissage et divertissement. Chaque objet/image/créature a été retiré de son contexte d'origine pour être présenté tel qu'il est : des objets du quotidien élevés au rang d'objets de musée.
Une partie de la justification de ce travail est liée à la notion d’André Malraux du « musée sans murs », selon laquelle la photographie facilite la comparaison d’images et d’objets provenant de lieux disparates, tout en pouvant fabriquer de fausses connexions, des comparaisons inappropriées et des notions fantaisistes d’histoires naturelles. L’absence de contexte ou de toute autre information vise à stimuler la conjecture et l’exploration d’idées du spectateur. Malgré son apparence initiale comme une collection aléatoire d'images, il a un fort contenu autobiographique et chaque image a son histoire.